Le Ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré et le Chef de coopération du Bureau de la coopération Suisse à Ouagadougou, Jean Michel Limat, ont procédé le vendredi 14 mai 2021 en présence des ministres en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources animales ainsi que du chargé d’Affaire du Royaume des Pays-Bas, à la signature de deux accords de financement d’un montant total de 19,60 millions de francs suisses soit environ 11,76 milliards de FCFA.

 

Avant de procéder à la signature des accords, le ministre de l’Economie, des finances et du développement a souhaité la bienvenue aux participants, traduit la satisfaction du gouvernement quant à la qualité des relations de coopération (vieilles de 47 ans) entre le Burkina Faso et la Confédération Suisse. Il a, en outre, rassuré les partenaires financiers sur la bonne gestion des fonds mis à la disposition des ministères sectoriels.

 

Concernant la signature des accords, le premier accord est relatif au financement de la première phase du Programme de renforcement de la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux face aux crises climatiques et à l’insécurité (PAC-MODHEM+)) pour un montant d’environ 5,88 milliards de FCFA.

 

L’objectif du programme est de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des ménages pastoraux, agropastoraux et des communautés locales face aux crises climatiques et sécuritaires dans les régions du sud du Burkina Faso, frontalières aux pays côtiers avec comme effets attendus : le renforcement de la résilience des ménages de pasteurs et d’agropasteurs face aux crises climatique et sécuritaire ; l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des éleveurs pasteurs et agropasteurs en particulier les jeunes et femmes ; le renforcement du cadre institutionnel règlementaire et politique favorable au développement de l’élevage pastoral, à la prévention et à la résolution pacifique des conflits (agriculteur-pasteurs). Le programme couvre sept (7) régions frontalières des pays côtiers voisins du Burkina Faso à savoir les Cascades, le Centre-Ouest, le Centre-Est, le Centre-Sud, Est, les Hauts-Bassins et le Sud-Ouest. Il sera mis en œuvre par le ministère des Ressources animales (MRAH) et halieutiques en collaboration avec celui de l’Agriculture, des aménagements hydroagricoles et de la mécanisation (MAAHM) au cours de la période 2021 – 2024.

 

Le deuxième accord est relatif à la troisième phase du programme d’appui aux produits forestiers non ligneux (PFNL) pour un montant d’environ 5,88 milliards de FCFA. Ce budget est cofinancé par l’ambassade du Royaume des pays Bas à hauteur de 2,88 milliards de FCFA. Il a pour objectif global de contribuer à l’amélioration et à la sécurisation des revenus des ménages ruraux et périurbains à travers une exploitation durable des filières PFNL et un meilleur accès aux marchés. Le programme PFNL - phase 3, permettra de façon spécifique d’accroitre la production, la consommation en PFNL par les ménages, y compris les personnes déplacées internes (PDI), et d’améliorer leur résilience face aux chocs exogènes ; d’améliorer  la compétitivité et  l’accès aux financements et aux marchés des entreprises PFNL ; enfin d’améliorer les conditions-cadres de gestion durable des ressources forestières dont les PFNL. Plus de 57 000 ménages soit 400 000 personnes seront touchées par ce programme qui sera mis en œuvre par le ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique sur la période 2021-2024 dans les régions du Centre – Ouest, du Nord, du Centre – Nord et du Sahel.

 

Les intervenants à la cérémonie notamment le chef de coopération du Bureau de la coopération Suisse, Jean Michel Limat, a souligné l’importance de la cérémonie qui pour lui, ne doit pas être considérée comme un évènement banal car « il s’agit de voir par-là, une manière d’illustrer la force et la durabilité des liens qui unissent notre partenariat ».

 

A l’instar d’autres pays du monde, le Burkina Faso est confronté à des crises multiples (climatique, sécuritaire, sanitaire et humanitaire) qui selon monsieur Limat oblige à plus d’innovations dans les approches, plus de proactivité et d’anticipation pour mieux contribuer à la résilience, notamment des ménages ruraux et de l’économie nationale. C’est dans ce sens que « la coopération suisse s’engage dans son nouveau programme 2021-2025 » a-t-il indiqué.

 

Le ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Siméon Sawadogo a au nom du peuple et du gouvernement burkinabè remercié le gouvernement Suisse pour ce don qui vient soutenir les efforts du gouvernement dans sa quête d’un développement durable.

 

 

 

Service de la communication de la DGCOOP