Afin de constater l’état de mise en œuvre du Projet de développement de la Valeur Ajoutée des Filières Agricoles (VAFA) à travers des projets financés par le Projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE), le projet d’appui à la gestion de l’aide de l’UE (PAGA) a organisé une mission conjointe (Direction générale de le coopération, PAGA, PACTE et Ministère en charge de l’Agriculture), le 30 mars 2022, à Banfora dans la région des cascades.

 

Ladite mission a échangé avec les acteurs et bénéficiaires du Projet d’agriculture contractuelle pour un développement durable et équitable de la filière anacarde. Il s’agit de : INADES –FORMATION-BURKINA FASO, l’opérateur du projet ; de la Société de transformation industrielle de l’anacarde au Burkina Faso (SOTRIA-B) qui achète et transforme l’anacarde, et les organisations des producteurs qui collectent et vendent l’anacarde à la SOTRIA-B.

 

Le partenariat entre l’acheteur et les vendeurs est matérialisé par la signature d’un contrat, qui fixe les objectifs de livraison du produit et les conditions de fixation du prix d’achat du produit. Ainsi, quatre (04) organisations de producteurs de la région des Cascades ont signé ledit contrat pour livrer à la SOTRIA-B,  777 tonnes en trois ans. En effet, il est attendu de ce projet, mis en œuvre sur une période de trois (03) ans (2021-2023), les principaux résultats suivants :

• Les vendeurs d’anacarde ont augmenté leur production de noix de cajou de 25% par an ;
• l’acheteur (la SOTRIA-B) transforme 777 tonnes de noix de cajou contractés avec les organisations des paysans ;
• Le respect à 90% au moins, des engagements contractuels par les deux parties (vendeurs et acheteur).

 

 

Les echanges avec les organisations des producteurs et la visite de l’unité de transformation (la SOTRIA-B), ont permis à la mission, de relever une difficulté majeure relative au respect des engagements contractuels notamment celui de la fixation du prix d’achat. Ce prix, selon les responsables de la SOTRIA-B et les organisations des producteurs, s’aligne sur celui du marché qui est de 510 FCFA contre 330 FCFA, retenu comme prix planché au lancement du projet.

 

                                                         

Pour SOTRIA-B, le prix du marché est élevé mais il est intéressant pour les organisations des producteurs. Cette situation dilemmatique a un  impact sur la mise en  œuvre du projet car la SOTRIA-B n’arrive plus à s’approvisionner sur le marché. Elle est donc contrainte d’arrêter ses machines et cela  freine ipso facto les activités de livraison de l’anacarde par les organisations des producteurs. Mais l’espoir est encore permis selon les représentants des producteurs. Conformément aux principes du commerce équitable, ils restent disposés à  envisager des négociations pour lever l’obstacle afin de ne pas compromettre la mise en œuvre du PACFA dont la pertinence est reconnue par tous les acteurs et bénéficiaires.

 

Le projet d’agriculture contractuelle pour un développement durable et équitable de la filière anacarde est financé à  environ 542 millions de FCFA par le PACTE et à plus 154 millions par les bénéficiaires (vendeurs et acheteur), soit un montant total de plus de 696 millions de FCFA. D’un cout global d’environ 44 millions d’euros, le PACTE  bénéficie de l’appui financier de l’AFD, de l’UE et de la coopération financière allemande (KFW).

 

 

SERCOM PAGA